Promouvoir l’égalité et prévenir les violences sont des enjeux de santé
L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) est une éducation à une citoyenneté complète promouvant des relations affectives saines, l’impératif de consentement, la reconnaissance des orientations sexuelles et des minorités de genre et la lutte contre les inégalités. Elle est en particulier un moyen de prévenir et combattre les violences et l’exploitation sexuelles des mineures et des mineurs (Convention de Lanzarote, 2007). Elle a également pour objectif de promouvoir la santé sexuelle, comprise comme étant « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités » (OMS).
Dans ses « principes directeurs internationaux pour une éducation à la sexualité », l’UNESCO vise à permettre aux individus de faire des choix libres sur la base d’une éducation scientifiquement exacte, selon les ressources culturelles, adaptée à l’âge et au niveau de développement, fondée sur l’égalité des genres et en appui des droits humains.
Enfin, elle est un outil indispensable pour atteindre l’égalité de genre (HCE, 2016). Le rapport du Haut Conseil de l’Égalité indique que « compte-tenu des enjeux posés en matière de citoyenneté, d’égalité femmes-hommes et de santé, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de répondre à tous les jeunes par des informations objectives, sans jugement ni stéréotypes, et, lorsqu’elles ou ils en expriment le besoin, de leur apporter l’accompagnement nécessaire« .
Alors que depuis 2001 en France la loi Aubry prévoit trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, seulement 13% du nombre total de séances seraient effectivement réalisées (Enquête Nous Toutes). L’œil du loup fait partie des associations qui réalisent ces séances, afin de promouvoir la santé et prévenir les violences sexistes et sexuelles.